Avec juste un sac à dos…

…le monde s’offre à toi!

Le backpack, ce moment où tu pars juste avec ton sac à dos et tes petits pieds à la découverte du monde.

Arrivé dans un pays inconnu, ça peut faire peur… errer dans une ville que tu découvres au fur et à mesure.

Ah non j’avais oublié la première étape… en fonction de ton moyen de locomotion. L’aéroport… Moment de solitude en général, entre excitation et fatigue. La joie d’être arrivé et l’angoisse de sortir de ce terminal sans trop savoir où aller alors que la fatigue te gagne…

Et hop, sorti ! la lumière t’aveugle. En fonction d’où tu te trouves, la chaleur ou l’humidité entourent ton corps comme une bouffée plus ou moins réconfortante.

Et te voilà ‘perdu ‘ dans cette ville qui s’offre à toi, où toutes les rencontres sont possibles, les pires comme les meilleures. Généralement, en partant comme cela, ce sont plutôt de belles opportunités. Rien à perdre, tout à gagner, tout à apprendre, tout à découvrir.

Chaque fois que j’arrive quelque part, j’ai l’impression qu’un nouveau ‘moi’ nait.  Avide de nouvelles cultures, de se mêler au quotidien des locaux, apprendre leurs us et coutumes, vivre comme eux. Manger local dans des petits bouisbouis où il ne vaut mieux pas se poser la question des normes d’hygiène. De toutes façons, c’est propre à chaque pays non?

A un ami voyageur je lui ai demandé quels étaient ses plus beaux et ses pires souvenirs de voyages. Il m’a répondu que les gens étaient ses plus beaux souvenirs, la gentillesse, le partage, l’accueil même de ceux qui n’ont rien. Le pire? Les touristes qui ne respectent rien, ne prennent pas le temps de s’imprégner des lieux, caché derrière leurs appareils photos pensant en rentrant avoir découvert un pays mais n’ayant effleuré qu’une infime partie de la surface. Et encore… une infime partie… ce que l’industrie du tourisme veut bien montrer. 

Car bien sûr dans des pays ‘pauvres’ on ne va pas montrer les bidonvilles ou alors ceux qui ont été ‘refaits’ spécialement pour les touristes de passage. 

S’entasser dans des bus qui vont faire le tour des attractions sans voir l’homme assis par terre juste derrière ton arrêt de bus. 

Comme il disais si bien : « ce n’est plus du voyage, c’est de la consommation. Les vrais voyageurs c’était avant. »

J’ai vu des voyageurs aller discuter avec ces oubliés de la vie. Rire avec eux, les considérer tout simplement comme des êtres humains sans leur avoir collé préalablement une étiquette. Entendre les histoires de ces gens de la rue. Leur vie. Leur passé. Leurs rêves d’avenir. 

C’est fou de devoir retrouver l’humanité chez ses gens, cette étincelle de vie dans leurs yeux alors qu’elle a depuis bien longtemps disparu chez le fameux travailleur intègre du metro boulot dodo. 

On pourrai se dire qu’il n’y a que dans les pays dit ‘pauvres’ et encore dans les coins reculés où ils ne voient pas grand monde que les gens sont encore eux même et non pervertis par l’argent ou ce qu’un touriste pourrait leur offrir.

De plus en plus de voyageurs que je croise, je parle des vrais d’avant, ceux qui voyagent sans réseaux sociaux ni smartphone, ceux qui achètent une carte ou demandent aux locaux; de plus en plus m’ont fait part de leur non envie de voyager. C’est ‘une époque révolue’ m’ont-ils dit. Il y a, certes, des endroits encore préservés mais ils n’ont plus l’envie. Le tourisme de masse a cassé cette soif d’aventure.

On m’a confié : « tout se lisse, se ressemble de plus en plus. Peu importe où tu vas. Bientôt il n’y aura plus que l’anglais partout, plus aucun dialecte, plus de langues traditionnelles; tout le monde mangera pareil, écoutera le même son, tout le monde fera pareil et ça paraitra normal. La diversité se perd, diminue et disparait. Petit à petit. De partout ». Formatage.

Tristesse du monde où tout est catalogué, étiqueté. J’envie ces quelques âmes libres encore qui parcourent les routes sans se soucier du temps qu’il fera demain, de ce que possède le voisin, de qui est vacciné ou non, de fb, insta, snap, twitter. Ainsi que ceux qui se sont posés sur leur petit bout de terrain à faire de la permaculture pour essayer de préserver notre Terre.

Ceux qui vivent au jour le jour, vivent le présent. Demain est un autre jour, hier ne peut plus être changé et n’existe plus.

Je me souviens de cet endroit relativement reculé; arrivé en scooter, ou plutôt perdu en scooter. Nous sommes arrivés devant cette maison avec cette femme, enfin maison…4 murs ou même que 3, un sol en terre battue et de la tôle ondulée en guise de toit. Elle nous a analysé avec un regard empli de méfiance, de curiosité et de bienveillance. Après quelques signes elle nous invitait a venir s’abriter chez elle, nous offrait ce qu’elle avait. Ne parlant pas la même langue, nous avons pourtant échangé pendant de longues minutes, elle nous a dit sa vie puis les interrogations se sont portées sur nous. Qu’est-ce que deux ‘blancs’ faisaient là au milieu de nulle part, trempé jusqu’aux os sous la pluie de la mousson, en scooter sur un chemin boueux défoncé ? et bien… on découvre ! Avant de repartir elle a été cueillir un ananas dans son jardin en insistant lourdement pour que nous acceptions ce cadeau : pour la route nous a-t-elle fait comprendre. Nous sommes repartis avec les richesses de son jardin entre les mains.

Les moments comme cela sont de plus en plus rares.

Tu croises une diversité et une richesse de gens, venus d’horizons totalement différents, parfois totalement opposés mais qui, une fois qu’ils ont pris la route, laissent leur passé derrière. De la personne ayant eu une bonne situation et ayant tout plaqué au jeune désirant se faire une sorte de voyage initiatique en passant par le papi roots qui a vadrouillé sur tous les continents ou presque. En plus d’être dans un pays inconnu, tu es dans un mix de culture au sein même d’une nouvelle culture… c’est pas bien clair cette phrase mis vous voyez l’idée 🙂

Bref, en plus d’aller au contact des locaux, de dormir chez l’habitant, les auberges sont de merveilleux lieux où l’on entend les récits les plus fous et les plus rêveurs. Le partage d’expérience, les bons plans pour la suite. Des amitiés se nouent pour un instant ou pour la vie. On est bien bien loin des traditionnelles phrases : tu as quel âge? Tu fais quoi? Et hop de l’étiquette que l’on te colle en fonction de la réponse. Ici pas d’étiquette, juste du respect et tout le monde est au même niveau.

Des anecdotes, il y en a plein. Les rencontres qui vous changent le cours du voyage. Quand il n’y a pas de contrainte de temps, ce sont souvent les meilleures opportunités. Tu penses aller à un endroit à la base, au final tu n’iras jamais mais ton chemin suivra un cours qui tu n’avais même pas imaginé en étant peut être bien plus enrichissant… qui sait?

2 commentaires sur “Avec juste un sac à dos…

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